La vie d’Hans
Dans ce qui se détermine comme objet vivant, dans la formalité des esthétiques qui se prédestinent à l’oeuvre dite aboutie, tout m’exaspère.
Depuis que l’homme joue avec son miroir, c’est comme si nous tentions désespérément de continuer à nous (leur) faire croire que les modes, les sensibilités, les perceptions fonctionnaient toujours à partir des mêmes codes, des mêmes consciences.
Il y a peu de temps, je pensais encore que les choses allaient être comme je l’imaginais, comme j’imaginais qu’elles devaient être. J’oeuvrais selon moi à la formulation de mots explicites, d’actions et d’interventions lisibles pour les rendre palpables, compréhensibles et significatives. Et puis finalement bien peu de choses ont été comme j’aurais voulu qu’elles soient ou qu’elles deviennent. C’est de ces nombreux renversements que la vie d’Hans émerge. La danse constitue cet infime ligne d’accroche, de port d’attache, autour desquels vrombissent les tonnerres, s’entrechoquent les chaos successifs. C’est la traduction d’un basculement, d’une inversion. C’est la tête en bas et les pieds en l’air. Dans la vie d’Hans il y toujours l’amour et l‘émerveillement, en particulier dans l’espace qui détermine l’absence puis la présence. Le geste représente un trésor toujours inattendu, une demeure éclairée et chaleureuse qui surgirait au détour d’un chemin dans une forêt profonde et inconnue.
Une proposition de Jean-Jacques Sanchez.
Avec François Bouteau, Bertrand Lombard, Jean-Jacques Sanchez